Paris en toutes lettres du 13 au 24 novembre

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Informations pratiques

  • Dates :
    13 au 24 novembre 2025
  • Lieu :
    Maison de la Poésie
    (Passage Molière, Paris 3ᵉ)
    et sites partenaires

Du 13 au 24 novembre 2025, la Maison de la Poésie et ses partenaires invitent la littérature hors de ses pages. Cette édition de Paris en toutes lettres mise sur l’oralité, les circulations entre formes et la porosité des genres : la poésie y devient performance, confession, musique, immersion. Dans ce paysage neuronal, chaque moment se fait passage, chaque texte se vit.

Le Bordel de la Poésie en point d’orgue

Le samedi 15 novembre, le festival offre deux séances de Le Bordel de la Poésie (19h30 et 21h30) — performance immersive et confidentielle où les artistes déclament leurs propres textes dans des alcôves feutrées, face à de petits groupes. Ce dispositif, à la fois ludique et exigeant, cristallise la tension entre l’intime et le collectif, et s’annonce comme l’un des temps forts de l’édition.

Voix, musique, rencontres : une dramaturgie du poème

En d’autres lieux, la poésie se plie aux formes musicales et scéniques. Yannick Haenel, en dialogue avec la harpiste Aurélie Saraf, compose L’Écho des Nymphéas dans les salles silencieuses du Musée de l’Orangerie, sur deux séances (19h et 20h30). Ici, la poésie circule entre souffle, vibration, résonance.

Dans un registre plus intime, Clara Ysé dialoguera avec le pianiste Gaël Rakotondrabe pour une lecture-concert née de ses propres recueils. D’autres voix plus insolites convergeront dans des formes non traditionnelles. Le festival convoque ainsi François Morel et Daniel Pennac pour une lecture musicale intitulée J’ai beaucoup d’amis et chacun est le meilleur, Abdellatif Laâbi accompagné de Lola Malique, ou encore la soirée Ô Guérillères, réunissant Anna Mouglalis, Lucie Antunes, P.R2B, Théodora De Lilez et Narumi Herisson.

Certaines programmations incitent au cheminement : Sibylle Grimbert viendra présenter Au pays des Pnines, Raphaël Sigal proposera Géographie de l’oubli avec Elsa Guedj et Karsten Hochapfel, Touhfat Mouhtare lira Choses qui arrivent, Emmanuelle Pireyre interviendra autour de Machine anti-machine.

Une curiosité : le Bistrot littéraire — Lisez-vous le belge ? accueillera Caroline Lamarche et Jean-Luc Outers pour un échange depuis leurs voix respectives. Cet espace convivial cherche à relier les lectures à la conversation, le poème aux territoires

Une narration du souffle, un festival en mouvement

Ce qui se joue ici ce n’est pas l’ornement de la poésie, mais sa pulsation intérieure. Faire entendre les textes dans l’instant, les faire vivre hors du livre. L’enjeu de l’édition 2025 tient peut-être à cela : déployer une écriture non pas contemplée mais habitée, dans la proximité de l’écoute et du partage.

Le dispositif du Bordel de la Poésie, l’éclatement des formes musicales, les lectures visuelles et sensorielles — tout concourt à signifier que la poésie n’est pas une île, mais un réseau. Dans cette édition, la voix importe autant que le texte. Le mot, libéré du silence de la page, s’offre à la relation.

Aux portes de l’hiver, Paris en toutes lettres propose une traversée — dans les voix, dans les dispositifs, dans l’étonnement. Le festival invite à entendre ce que la poésie se dit quand elle n’est plus forcément silencieuse.

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