
03 Juil Le palmarès vibrant du Grand Prix Poésie RATP 2025
Sous un ciel brûlant, le théâtre de la Renaissance s’est transformé en havre poétique pour célébrer les lauréats de la 11e édition du Grand Prix Poésie RATP. Entre haïkus, slams et vers engagés, la cérémonie présidée par Alexis Michalik a couronné onze talents, offrant à leurs mots un été sur les murs du métro.
Le soleil cognait dur, ce 1er juillet, sur les toits parisiens. À l’heure où la ville suffoquait sous la canicule, le théâtre de la Renaissance, lui, respirait la poésie. Les portes s’ouvraient sur un public venu nombreux écouter battre le cœur des mots. Sur scène, la journaliste Mathilde Serrell donnait le ton, légère et lumineuse : « La poésie, c’est un ventilateur pour l’âme ».
Le Grand Prix Poésie RATP, plus grand concours amateur de France, a reçu cette année 13 520 poèmes, des quatre coins du pays. Leur point commun : quelques lignes nées dans un métro bondé, une chambre silencieuse ou un coin de cour d’école. Pour Alexis Michalik, président du jury 2025, ces textes sont autant « de rêves accrochés aux rames pour ceux qui lèvent les yeux ».
Des mots qui réchauffent autrement
Parmi les grands vainqueurs, Lucia Garrido Martinez, 22 ans, a conquis la catégorie Adultes avec un poème puissant sur l’exil et l’identité. Rabia Rah, 17 ans, absente pour cause de bal de fin d’année, a remporté le prix Jeunes avec un texte vibrant d’amour filial pour son grand-père. Théa Thibault, 11 ans, a quant à elle emporté le Grand Prix Enfants grâce à un haïku délicat sur le ciel. Enfin, le Grand Prix Voyageurs – choisi par les internautes – a été décerné à Delphine Burnod, 53 ans, pour ses mots sobres et poignants : « Quand j’ai une pointe dans le cœur / Je la retourne / J’écris ».
Une poésie pour tous
Onze lauréats ont été distingués cette année. Parmi eux, Zoé, 11 ans, qui a griffonné son poème sur un strapontin ; Valérie, 51 ans, qui a dénoncé les violences ordinaires du métro ; Laurent, 58 ans, candidat malheureux dix fois avant de monter sur scène cette année. Lucia, lauréate adultes, a écrit d’abord en espagnol avant de traduire ses vers, tandis qu’Emma, 24 ans, habituellement autrice-compositrice, s’est risquée à la pure poésie.
La poésie en vitrine cet été
Dès aujourd’hui, leurs poèmes seront affichés sur 4 000 emplacements du métro et du RER, offrant aux Franciliens un voyage immobile vers des horizons intimes ou universels. Et pour la première fois, un recueil regroupant les 100 finalistes, édité par Bruno Doucey, paraîtra le 22 août en librairie.
Avant de clore la cérémonie, Alexis Michalik a lancé un ultime encouragement : « Doutez, imaginez, mais créez. Bâtissez avec vos mots. » Dans un métro parfois morose, ces vers nouveaux offriront, à chaque arrêt, une respiration bienvenue.
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