Sophie Nauleau - Festival du livre de Paris 2022 au Grand Palais Ephémère à Paris. Le 24 avril 2022 © Cédric Perrin / Bestimage
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La directrice artistique du Printemps des poètes a démissionné

La controverse, née de la parution d’une tribune critiquant la désignation de Sylvain Tesson en tant que parrain du Printemps des poètes, a conduit à la démission de Sophie Nauleau, directrice artistique de l’événement, ce vendredi 26 janvier.

 

« Le choix, que j’assume pleinement, de Sylvain Tesson pour féerique parrain de « La Grâce » (thème de l’édition 2024, du 9 au 25 mars) a déclenché une cabale effarante, consternante pour ne pas dire monstrueuse. Dans ce contexte, aucune parole n’étant audible, j’ai préféré réserver la mienne au silence », explique-t-elle dans un communiqué à l’AFP.

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Tesson chez Delahousse : au-delà de la polémique, sa vision de la poésie

Invité du 20h30 de Laurent Delahousse, sur France 2, dimanche 28 janvier, Sylvain Tesson répond aux questions du journaliste concernant la polémique autour de sa candidature en tant que parrain du Printemps des Poètes. Mais aussi et surtourt sa vision de la poèsie.

« Je me souviens que quand j’étais petit, dans mon école, les gens sont venus m’expliquer que Victor Hugo c’était peut-être mieux que Mickey. J’ai eu de la chance qu’on me prenne par la main, et qu’on me dise : regarde, ouvre peut-être un livre de poésie, regarde ce qu’il y a dans Alfred de Musset ou lis la Petite Fadette de Georges Sand ou les Maitres Sonneurs. Ça m’a ébloui, alors je me suis dit, si je veux rendre un peu de la part que j’ai reçue, je pourrais peut-être par exemple aller dans les écoles pour simplement, non pas leur montrer mes poèmes à moi (je n’ai pas cette prétention-là), mais simplement leur dire : regardez, il y a des choses merveilleuses qui s’appellent la poésie

La poésie et la littérature, c’est précisément le lieu, l’endroit, la patrie, peut-être l’éclat où tout est permis, où tout est possible, où les choses se contredisent, se rencontrent, se télescopent, s’opposent. Ça s’appelle la liberté.

Je me garderai bien de dire où elle est. Je dirai que pour moi, le mouvement mène à la poésie et la poésie est dans le mouvement. J’éprouve le fait que la poésie existe lorsqu’on bouge les choses, qu’on les met en mouvement et qu’on essaie de leur faire dire pas tout à fait exactement ce qu’elles veulent dire.»