Remonte le temps avec moi,
Propulsé dans un enfer paradisiaque,
Où seuls nos démons dansent en se tenant la main,
Libres de ne montrer que nos ténèbres,
J’épouserai tes vices, et toi mes travers,
Nous ne serons plus que deux âmes damnées,
à la morale douteuse,
Plongeant sans cesse dans le chaos de l’amour.
La mortalité m’a frappé par ses brèves paroles :
“ Vole, vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va t’en loin, va t’en sereine…”
Céline Dion n’aurait jamais pu trouver de meilleures paroles pour faire ses adieux à un membre de sa famille.
Pour faire couler à flots les larmes de ces personnes qui statique attendent la fin de cet enfer.
Pour toucher mon coeur, il suffisait de viser dans le mille, pas de le faire exploser.
Pourtant rien de mieux que l’amour et la mort pour raviver des plaies déjà béantes et nous reconnecter à la vie déjà si vive.
Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas réunis et nous voilà ici si proche.
Pourquoi avons-nous attendu que la mort nous frappe pour prendre un café ?
Pourquoi avons-nous attendu d’être près d’un lit d’hôpital pour nous enfermer durant des heures dans une salle ?
La rancœur, le chagrin et l’égo auraient-ils réussi à séparer les liens du sang.
Il n’y a pas pire moment pour ressentir autant de contradictions.
Que le jour où ils se retrouvent tous ensemble à faire leur deuil chacun dans leurs coins, sans se piper mot.
La vie rattrape toujours la mort, mais la mort peut couper court au moment de la vie.
© tous droits réservés - Carla Thomas