17 Déc Les poètes n’hibernent pas du 12 au 23 janvier 2026
En janvier 2026, la poésie contemporaine sort des livres pour aller à la rencontre des élèves et du public. Portée en Normandie par La Factorie – Maison de Poésie de Normandie, la 8ᵉ édition de Les Poètes n’hibernent pas réunit dix autrices et auteurs invités pour deux semaines de rencontres en établissements scolaires et plusieurs soirées publiques. Un dispositif exigeant, fondé sur la présence, la parole et l’échange.
Chaque hiver depuis huit ans, Les Poètes n’hibernent pas s’installe dans le calendrier scolaire et culturel comme un temps à part. Du 12 au 23 janvier 2026, l’opération nationale initiée par la MaiPo (Fédération des Maisons de Poésie) déploie en Normandie un programme dense : lectures, échanges, ateliers, performances. L’ambition reste constante : faire entendre des voix contemporaines, dans des espaces où la poésie est souvent abordée à distance.
La poésie au contact direct des élèves
Trente-six classes, du primaire au lycée, prennent part à cette édition, soit près de 1 100 élèves. En amont, les textes sont abordés avec les enseignants, avant de trouver leur prolongement naturel dans la rencontre. Lorsque les poètes entrent en classe, le face-à-face s’installe : lectures, échanges, questions, parfois silences. Le texte quitte alors le cadre scolaire pour devenir une expérience vivante et partagée.
Les éditions précédentes en ont montré les effets concrets : la parole se libère, l’attention se renforce, la poésie cesse d’intimider. Certains élèves osent lire à voix haute pour la première fois ; d’autres découvrent l’écriture comme un lieu d’expérimentation, de tension et de pensée personnelle.
Onze voix contemporaines invitées
Pour 2026, la programmation réunit Julien Bucci, Pierre Cendors, Sophie Coiffier, Hugo Fontaine, Cécile A. Holdban, Dorian Masson, Sarah Masson, Hala Mohammad, Laurine Rousselet, Andrea Thominot et Alexis Pelletier. Onze écritures distinctes, traversant des formes et des registres variés, de la lecture performée à une poésie plus narrative ou engagée.
Des rendez-vous ouverts au public
17 janvier
À l’Opéra de Rouen, une soirée de lectures réunit Julien Bucci, Cécile A. Holdban et Andrea Thominot.
21 janvier
La médiathèque Maurice-Delange de Honfleur accueille Laurine Rousselet et Dorian Masson.
22 janvier
La Factorie, à Val-de-Reuil, reçoit Sophie Coiffier, Hugo Fontaine, Hala Mohammad et Pierre Cendors.
24 janvier
La Maison de la Poésie des Hauts-de-France, à Beuvry, propose un brunch poétique avec Sarah Masson.
Un dispositif ancré dans le réel
L’opération repose sur une logistique rigoureuse et un engagement de terrain. Ici, pas d’effet d’annonce : le projet avance par la rencontre, la répétition, l’attention portée aux contextes scolaires et aux publics.
Les Poètes n’hibernent pas défend ainsi une idée simple et exigeante : la poésie comme pratique vivante, capable de créer du lien, d’ouvrir un espace de langage et de pensée au cœur de l’hiver. Non pas un événement spectaculaire, mais un travail patient, où les mots circulent, se frottent au réel et trouvent, parfois, de nouveaux lecteurs.
Pas de commentaire