En recevant le Prix de la Francophone International du Festival de la poésie de Montréal pour Puberté, Annie Lafleur, est devenue une voix incontournable de la poésie contemporaine.
Née en 1980 à Montréal, Annie Lafleur a toujours été passionnée par les mots et leur pouvoir d’évocation. Diplômée en littérature, elle a su se démarquer par une écriture incisive et délicate, mêlant l’intimité des expériences personnelles à des réflexions universelles. Puberté, son dernier recueil, ne fait pas exception à cette règle. À travers ses vers, Annie Lafleur plonge le lecteur dans l’univers tumultueux de l’adolescence, où chaque émotion est exacerbée, chaque découverte est une révélation, et chaque perte est ressentie comme un abîme.
Le Prix Francophone International a salué Puberté pour sa capacité à capturer l’essence de cette période de transition avec une authenticité rare. Les poèmes d’Annie Lafleur, d’une beauté brute et sans fard, évoquent les sensations et les sentiments avec une justesse poignante. Son écriture, à la fois sensible et percutante, nous fait redécouvrir l’adolescence sous un nouveau jour, avec ses espoirs, ses doutes et ses contradictions.
Ce prix vient couronner une carrière déjà riche et diversifiée. Annie Lafleur, au fil des ans, a su imposer sa voix singulière dans le paysage littéraire francophone. Ses œuvres précédentes ont été louées pour leur originalité et leur profondeur (elle est surtout connue pour 2 recueils : Ciguë, finaliste au prix Alain-Grandbois et au Prix des libraires du Québec et Bec-de-lièvre, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général et au Prix des libraires du Québec). Aujourd’hui, Puberté marque une étape décisive dans son parcours, confirmant son statut de poétesse incontournable de la francophonie.
Puberté met en scène les tribulations de deux amies d’enfance, Annie et la Ménine, qui traversent leur puberté comme un champ de force. L’une se dépense dans une exultation physique où se relancent jeux et dangers, l’autre souffre d’une maladie orpheline, qu’elle cherche à transcender grâce à la puissance de l’imaginaire. Toutes deux éprouvent de plein fouet ce temps des métamorphoses et connaissent la solitude, la cruauté, la révolte, la jouissance et la peur. Éperdu de sensations et d’images, Puberté donne à entendre la fureur d’une langue qui libère la vie et fait de la ville un royaume.
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