
20 Juin Printemps des Poètes : le thème 2026 dévoilé
Volcanique. Le mot n’était pas lancé au hasard. Pour son édition 2025, le Printemps des Poètes n’a pas seulement célébré la poésie — il l’a déclenchée. Une secousse poétique, massive, tellurique, nationale. Du tumulte des scènes à la douceur d’une lecture en classe, l’événement a montré combien la poésie est capable de traverser les strates du réel et de remuer bien plus qu’un silence.
Et maintenant ? Après le feu, la liberté.
Le thème 2026 a été dévoilé : La liberté. Force vive, déployée.
Une promesse. Une tension. Un fil rouge dans la braise encore chaude d’un mois de mars inoubliable.
Une édition 2025 en éruption
Sous la bannière La poésie. Volcanique, l’édition 2025 aura dépassé tous les pronostics. Nouvelle direction, nouvelle impulsion, mais retour aux fondamentaux : la transmission, la présence, la création.
Quelques chiffres ?
– 17 millions de personnes touchées, directement ou indirectement.
– 233 poètes mis à l’honneur dans deux anthologies majeures (Esprit de résistance, Seghers, et SAMU – Service d’Aide aux Mots Universels, Bruno Doucey).
– 8millions de voyageurs sensibilisés via la RATP.
– 2,7 millions d’habitants engagés dans les Villes et Villages en poésie.
– 4 millions de jeunes connectés à la poésie via le Pass Culture.
– 590 Écoles en poésie, du primaire au lycée.
Une tournée poétique nationale(et même internationale), allant de l’Arc de Triomphe à la Basilique de Saint-Denis, de la Sainte-Chapelle aux Archives de Martinique, de la Cité internationale de la langue française à la librairie Tschann.
Autant dire que cette édition a été tout sauf symbolique. Elle a été vécue. Avec une intensité rare.
De la lave à la lumière : cap sur 2026
Alors, que faire après l’éruption ? Libérer.
Pour 2026, le thème La liberté. Force vive, déployée s’annonce comme un prolongement logique et vibrant de l’année précédente. Si 2025 a fait sauter les verrous, 2026 entend ouvrir les portes. Il ne s’agit plus seulement de faire entendre la voix des poètes, mais de leur laisser le champ libre — d’explorer ce que la poésie peut faire pour, avec, et depuis la liberté.
Un fil poétique est proposé : celui du graphite, du clavier, de la pensée, ces outils qui grattent le réel, qui résistent aux automatismes, aux récits formatés, aux discours verrouillés. Une manière d’opposer l’écriture à la langue de bois, le poème au bâillon, la page ouverte à l’enfermement.
C’est donc une poésie d’alerte et de contre-pouvoir qui se profile, une poésie en action, aux antipodes de l’ornement.
Une manifestation en pleine transformation
Depuis sa création en 1999 par Jack Lang et Emmanuel Hoog, le Printemps des Poètes n’a cessé de se réinventer. L’arrivée en 2024 de Linda Maria Baros à sa direction a marqué une nouvelle étape : celle d’un Printemps ambitieux, décloisonné, plurilingue, intergénérationnel.
Ce souffle nouveau se reflète dans la diversité des lieux investis, des voix rassemblées, des formats explorés : capsules poétiques diffusées par 1 500 fleuristes, spectacles binauraux, lectures immersives, performances itinérantes. La poésie n’est plus un rendez-vous figé : c’est une forme mouvante, vivante, contaminante.
Et maintenant ?
Il ne reste qu’un mot, ou plutôt une incitation : déroulez le fil.
Car si 2025 a prouvé que la poésie peut tout embraser, 2026 portera l’ambition de la rendre libre, pleinement.
Libre de ses formes.
Libre dans ses sujets.
Libre dans ses voix.
Le Printemps des Poètes continue.
Et nous serons là pour en suivre chaque souffle.
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