La poésie des matelots de la Navy

© Photo : NARA & DVIDS Public Domain Archive

La poésie a toujours occupé une place importante au sein des forces armées américaines, c’est une façon d’essayer de soulager la tristesse, la séparation, les affres de la guerre mais aussi un moyen de renforcer le moral des troupes et de traiter les moments tragiques. « In Flanders Fields » a été écrit par un soldat pour commémorer un champ de bataille où un million de camarades d’armes ont été blessés et tués. Un autre poète de la Première Guerre mondiale, le lieutenant Wilfred Owen, a produit de puissants vers en combattant en première ligne, avant de mourir au combat.

Au sein de l’armée navale américaine, la coutume veut que la première note de l’an nouveau dans le journal de bord soit composée en poésie, comme le rapporte The Christian Science Monitor. Ce n’est pas un exercice facile, surtout que ces écrits ont une valeur juridique officielle et sont censés décrire des faits souvent peu propices à la versification. Cependant, certains se lancent dans cette épreuve avec brio.

Dans ce contexte, un concours annuel est organisé par le Commandement de l’Histoire et du Patrimoine Naval Américain, pour récompenser le meilleur poème du journal de bord du Nouvel An.

L’année dernière, le gagnant du concours du journal de bord du Nouvel An de la Marine, a été le lieutenant Artem Sherbinin qui a relevé le défi de décrire poétiquement l’histoire de son navire, l’U.S.S Bunker Hill, bientôt retiré du service :

“In 1991 she was still young
Tomahawks into Saddam’s Iraq she flung.
Then in 2006 with years of salt coating her steel
Bunker Hill received new aegis upon her keel.
For the next ten years she was at sea.
The place a sailor ought to be
From San Diego to around the Horn
Her spy-1 radars tracked everything airborne.
Then in 2020 she faced new enemies big and small
The Covid virus and not one port call.
Through 2021 in Pacific water she remained
Keeping Chinese warships contained”.

Mme Van Pool, coordinatrice du programme du journal de bord du Commandement de l’Histoire et du Patrimoine Naval Américain, a particulièrement apprécié ce poème « parce que nous avons pu connaître non seulement la voix du marin, mais toute l’histoire du navire » grâce au lieutenant Sherbinin qui a également puisé son imagination dans de vieux journaux de bord.
Son poème a reçu également de nombreux éloges de marins anciennement affectés à ce navire et d’autres équipages. « Cette tradition poétique, souligne le lieutenant Artem Sherbinin , renforce les liens à travers les générations de marins ».

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