« L’érotisme de vivre » selon Catherine Ringer

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L’érotisme de vivre
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Poèmes d’Alice Mendelson lus et chantés par Catherine Ringer  et accompagnée au piano par Grégoire Hetzel.

Catherine Ringer nous transporte à travers les mondes de la poésie, de la musique et de l’érotisme avec « L’érotisme de vivre, 95 ans et toute une vie avant », une lecture musicale des poèmes d’Alice Mendelson.

“Ne jamais bâcler de vivre”

Accompagnée du musicien Grégoire Hetzel, Catherine Ringer explore le répertoire de cette poétesse, aujourd’hui âgée de 98 ans, qui n’hésite pas à aborder des sujets aussi intimes que le sexe. Pour Catherine Ringer, il s’agit avant tout d’amour : « C’est l’amour en fait. On dit sexe, mais c’est l’amour. L’érotisme, c’est une sensualité de vivre. »

La chanteuse des Rita Mitsouko, nous assure que les poèmes d’Alice Mendelson sont accessibles à tous : « Il y a des poésies qui sont plutôt obscures et complexes et d’autres qui coulent plutôt facilement dans nos cœurs. Elle appartient à cette catégorie là. J’ai pu avoir ce sentiment de plonger dans ces textes et qu’ils me soient utiles. Une sorte de ressemblance ».

Du 1er au 6 avril, Catherine Ringer vous invite à vivre cette expérience au Théâtre de l’Atelier à Paris pour « L’érotisme de vivre – 95 ans et toute une vie avant ». Le spectacle sera également présenté à La Rochelle et au Printemps de Bourges.

« L’érotisme de vivre » avec Catherine Ringer

Théâtre de l’Atelier

Alice Mendelson

Alice Mendelson naît le 21 juillet 1925 à Longlaville de parents juifs révolutionnaires polonais tous deux coiffeurs. Depuis son plus jeune âge, elle désire devenir maîtresse d’école. En 1941, à 16 ans, elle ne peut s’inscrire à l’Ecole Normale d’Instituteur interdite aux juifs. Son père est arrêté et déporté à Auschwitz. Le 16 juillet 1942, Alice et sa mère échappent miraculeusement à la Rafle du Vél’d’hiv, et partent à Limoges où elle continue ses études. En 1944, sous une fausse identité, Alice entre dans la résistance au sein des FFI. À la libération, de retour à Paris avec sa mère, elle espère et attend en vain le retour de son père… Elle poursuit des études de Philosophie et entre dans l’enseignement par la petite porte en tant que « pionne ». Partie en Algérie avec son mari, professeur de philosophie, elle passe le CAPES et devient professeur de français. De retour à Paris en 1962, Mme Rohman (son nom d’épouse) enseigne enfin avec bonheur comme titulaire au Lycée Michelet puis au Lycée Montaigne de 1970 jusqu’à sa retraite imposée en 1991. Poussée par l’amour de la vie, des mots et de la transmission, elle fait une formation et sera compteuse pendant une quinzaine d’années et mène par la suite un atelier d’écriture jusqu’à 90 ans. Alice Mendelson a toujours écrit mais n’a jamais osé envisager de publier jusqu’à l’âge de 95 ans où l’enthousiasme que déclenche ses créations provoque un récital par Catherine Ringer d’une sélection de ses poèmes sous le titre « L’Érotisme de vivre », et d’une publication aux éditions Rubharbe d’un recueil du même nom.

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