Le dernier recueil de poésie d’Orianne Papin, « C’était pour du beurre », paru le 5 avril 2024 aux éditions Bruno Doucey, explore avec tendresse et profondeur les multiples vies de l’enfance.
À travers 112 pages, l’autrice invite à un voyage dans le temps où tous les possibles sont explorés, permettant à l’adulte de sauvegarder la meilleure part de lui-même. Ce recueil est décrit comme un livre-talisman, où Papin chante les mille et une vies de l’enfance, une période emplie de la magie de l’instant et d’une imagination débordante. Les poèmes se penchent sur les changements constants vécus par les enfants, depuis les rêves jusqu’aux réalités parfois plus difficiles à accepter, évoquées avec la phrase « c’était pour du beurre » comme une façon de marquer la distance entre le jeu et la réalité.
Ce voyage dans le temps revisite les années de préadolescence de l’autrice et présente, après « Angoisse(s) », « Poste restante » et « Je veux te connaître », une vision poétique rafraîchie de cet espace ancestral. L’œuvre révèle les perspectives presque illimitées du monde de l’enfance, caractérisé par sa fluidité et sa mobilité. «Jamais /je n’ai autant varié /d’âge /de profession /de prénom /de langue natale /de voix /d’adresse /de genre /d’espèce /que durant mes dix premières années», écrit l’autrice, qui est aussi enseignante de français dans un collège seine-et-marnais. Car dans cette quête en prose, s’il est un postulat, c’est celui d’une créativité débridée et évidente, nostalgique d’un paradis perdu, à mille lieues des soucis et des discours pompeux des adultes.
« C’était pour du beurre » s’inscrit dans la collection « Jeunes plumes » de Doucey éditions, offrant un bel exemple de la poésie contemporaine qui touche à l’universel à travers le prisme de l’expérience individuelle. Cet ouvrage représente un ajout significatif à la littérature poétique francophone actuelle.
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