Le Festival POESIA… en Normandie

Le Festival POESIA #8

Avec 24 poètes invités, 4 villes normandes impliquées, 6 journées d’immersion, des rencontres, des expositions et plus de 30 rendez-vous publics, le Festival Poésia est décidément un festival un peu à part. 

Au programme de cette édition, découvrez des poètes de renom et des talents émergents qui exploreront le thème de l’eau sous toutes ses formes – source de vie, miroir des émotions, ou encore métaphore de renouveau. Cette année, le Festival POESIA est une invitation à réfléchir sur notre lien avec l’eau, à travers les mots et les émotions. C’est une opportunité de redécouvrir l’élément vital qui coule dans les veines de notre planète.

Edito de Patrick Verschueren, comédien et metteur en scène de théâtre français

Inondations au nord, sècheresse au sud, sources polluées, érosion des côtes… L’eau qui semblait jusqu’alors une source docile et infinie a décidé de nous jouer de vilains tours (œil pour œil ?). Alors, au lieu de regarder ailleurs en espérant que les choses s’arrangeront d’elles-mêmes ou que la science trouvera la parade, il serait plus utile de faire amende honorable en se préparant aux grandes chaleurs à venir. Pour cela, quoi de plus nécessaire que de rouvrir les fontaines, assainir les sources, protéger les rivières et remercier l’eau partout où elle se trouve ? Défi immense mais inéluctable, c’est en prolongeant partout cette philosophie maori qui dit que la rivière est une personne que nous pourrons rendre ce proche futur soutenable. Mais pour changer de disque dur et quitter nos habitudes consuméristes nous avons besoin des poètes. Délaisser les portables. Ressentir à nouveau la paroles des grands arbres, écouter le chant des rivières, n’était-ce pas ce à quoi nous invitaient Ronsard, Hugo ou de Noailles ? Pourtant considérée comme une déesse par nos ancêtres, comment avons-nous pu réduire la nature à un objet inerte et servile ? POESIA est une tentative de réconciliation. Un temps suspendu où, par la voix des poètes, nous allons tendre l’oreille vers la nature. La regarder autrement. Ou plutôt la regarder vraiment. Comme Li Bai regardant la montagne qui le regarde. Un temps hors du temps pour la reconsidérer vraiment comme alter ego et non comme banal objet de consommation. Un temps moins déraisonnable qu’il n’y paraît.

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