41eme Marché de la poésie de Paris

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Tables rondes, rencontres, lectures, remises de prix, concerts, spectacles, signatures…
Véritable institution, le Marché de la Poésie est une manifestation littéraire créée par l’éditeur Jean-Michel Place et par Arlette Albert-Birot, qui se tient chaque année à Paris place Saint-Sulpice en fin de printemps depuis 1983. C’est sans aucun doute le rassemblement plus important en France, voire en Europe – autour de l’édition de poésie, qui réunit près de 500 éditeurs & revues de poésie, de création littéraire, provenant de France, de pays européens et d’autres continents (pays francophones avant tout)

Avec la Périphérie du 41e Marché, proposée depuis dix-neuf ans cette année, le Marché de la Poésie élargit son audience en Île-de-France, en Régions et en Europe, en invitant près de 200 poètes à venir à la rencontre des publics.
Ainsi, le Marché de la Poésie est-il, plus que jamais, une vitrine devenue indispensable au fil du temps et la plus grande réunion populaire, en France, pour la poésie contemporaine. Cette année l’invitée d’honneur sera la Grèce, avec une dizaine de poètes et poétesses hellènes présents durant les cinq jours du Marché.

L’occasion de mettre l’Olympie en exergue !

États généraux permanents de la poésie#07

Parallèlement au Marché de la Poésie, le chantier ouvert en 2017 avec les États généraux permanents de la poésie, se poursuivra cette année sur le thème, « la traduction du poème ». Après « La visibilité », « Le devenir », « Les métamorphoses », « Les finalités », « La pensée » et « Le son » du poème ) ce septième temps s’empare d’un thème qui questionne depuis la naissance même des écritures, les espaces partagés entre tradition et modernité, espaces volontairement sans frontières où s’écrivent et se confrontent les langues, les espaces polymorphes de la traduction.
Dire presque la même chose, c’est ainsi qu’Umberto Eco intitulait un livre exemplaire, au sens propre, en 2003. Dès les premières lignes, il écrivait :

« Que signifie traduire ? On aimerait donner cette première réponse rassurante : dire la même chose dans une autre langue. Si ce n’est que, d’abord, on peine à définir ce que signifie « dire la même chose », et on ne le sait pas très bien pour les opérations du type paraphrase, définition, explication, reformulation, sans parler des substitutions synonymiques. Ensuite parce que, devant un texte à traduire, on ne sait pas ce qu’est la chose. Enfin, dans certains cas, on en vient à douter de ce que signifie dire. »

À défaut d’apporter une réponse au sémiologue turinois, plusieurs questions seront remises sur le métier au cours de ces Etats généraux permanents, parmi elles :

  1. Écrire, est-ce traduire ? Quels liens, quelles relations entre la pensée et la structure des langues ? Laquelle détermine l’autre ?

  2. Comment prendre en compte les formes rhétoriques propres à chaque tradition poétique ?

  3. L’Intelligence Artificielle et les logiciels de traduction sont-ils des outils pertinents, au mieux des « aides » à la traduction ?

  4. omment traduire la poésie des cultures de l’oralité, plus encore la poésie sonore, la poésie action, la poésie visuelle ?

Marché de la poésie de Paris

Mercredi 19 – Dimanche 23 juin 2024
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