Pèlerin des nuages et des eaux

© Photo : DR - La Table Ronde
Pèlerin des nuages et des eaux – Hôsai – Éditions La Table Ronde

Furtivement entrevu le ciel bleu le jour va-t-il tomber ?

La nuit tombe dare-dare les coussins plats des invités partis

Adepte du renouveau, la poète Ogiwara Seisensui a créé en avril 1911 la revue Sôun (Stratus). Devenue la porte-parole de la nouvelle tendance, elle a ouvert la voie du haïku de rythme libre à de nouveaux auteurs.

Parmi eux, Ozaki Hôsai et Taneda Santôka sont considérés comme les deux génies du genre. Trop portés sur le saké qui a entraîné leur déchéance – de com- merçant pour Santôka, de directeur pour Hôsai – tous deux étaient devenus des nomades sans résidence. Cependant, le but de leur errance était très différent. Santôka était un moine vagabond et mendiant à la recherche de la délivrance sur les chemins, tandis qu’Hôsai était un moine laïc à la recherche constante d’un endroit où vivre et mourir en paix.

Cette sélection des haïkus de Hôsai révèle le parcours poétique de l’au- teur où le rythme libre apparaît dès la période « Salarié ». Accompagnée d’une transcription phonétique du japonais, la traduction s’attache à respecter le sens originel des haïkus, davantage que le rythme.

Ozaki Hôsai (1885- 1926)  est né au bordde la mer du Japon. Après des études de droit à l’université de Tokyo, il est engagé dans une compagnie d’assurances, dont il gravit rapidement les échelons. Mais l’ivresse et la poésie prennent une place croissante dans sa vie, jusqu’à ce qu’il démissionne de son poste. À trente-huit ans, il devient moine bouddhiste et séjourne dans différents temples de la région de Kyoto. À quarante ans, il se retire plus au sud, sur l’île de Shodo, dans l’ermitage Nango, « le Pays natal du sud », où il meurt quelques mois plus tard.

Pas de commentaire

Désolé, Strophe.fr n'autorise pas les commentaires pour cet article.

#SUIVEZ-NOUS SUR INSTAGRAM