25 Juil Les Jeux Olympiques de Littérature de 1924
Alors que Paris accueille les Jeux olympiques, Julie Gaucher, spécialiste éminente de la littérature sportive et de l’histoire du sport, réédite les poèmes de Géo-Charles, médaille d’Or des Jeux Olympiques de littérature en 1924, qui donnent à gouter l’ambiance des Jeux à l’époque, traduisent le souffle des sportifs, la lutte parfois acharnée pour la victoire. Un ouvrage résolument moderne qui fait écho à l’actualité !
En 1924, Paris organisait les Jeux Olympiques de Littérature : un acte manqué !
Créées par Pierre de Coubertin, des Olympiades artistiques, un concours d’art, en particulier littéraire, doublaient les épreuves sportives des Jeux olympiques d’été de 1912 à 1948. Inspiré par l’Antiquité, le baron croyait essentiel d’associer écrivains et artistes à l’événement sportif. Le but de ces épreuves de littérature, de peinture, d’architecture, de sculpture et de musique était de faire des Olympiades « plus que de simples championnats du monde », des œuvres littéraires pour mettre le sport en valeur et faire les louanges des sportifs.
Pierre de Coubertin espère un véritable engouement autour de ces épreuves artistiques. Il réunit un jury prestigieux au sein duquel siègent Paul Claudel, Paul Valéry ou encore Anna de Noailles. Mais la qualité du jury ne fait pas celle des compétiteurs. Participants en faible nombre, productions médiocres, médailles non attribuées ou décernées pour des raisons moins nobles que la qualité de l’œuvre… ces nouvelles épreuves se soldent par un échec.
Géo-Charles, lauréat du concours de littérature aux Jeux Olympiques de 1924 à Paris
Il y a très exactement cent ans, un certain Géo-Charles remportait une médaille d’or aux Jeux olympiques de Paris. Cyclisme ? Natation ? Athlétisme ? Rien de tout ça. Le jeune français arrive premier en littérature. Son œuvre Les Jeux olympiques, une pièce de théâtre mêlant danse, poésie et musique, s’impose auprès d’un jury composé de grandes figures littéraires. Un rapide quart d’heure de gloire avant de sombrer, comme de nombreux autres lauréats de la discipline, dans l’oubli.
Qui était Charles Louis Prosper Guyot, dit Géo-Charles ? Un poète et écrivain français, né le 22 mars 1892 à Saint-Gilles (Saône et Loire), mort le 7 juillet 1963 à Paris. Passionné de sport, ses œuvres traitent souvent de ce sujet. Il était l’ami de nombreux sportifs, mais aussi des écrivains français de son époque, Jean Cocteau, Blaise Cendrars. Grand amateur d’art, ami de Foujita, Survage, Vicente do Rego Monteiro (guide de son périple au Brésil à la découverte du baroque sacré) et Frans Masereel, collectionneur avisé (Le Pont de Max Beckmann acquit en salle de vente, Metzinger, Manolo), il s’est immergé dans l’effervescence artistique de Montparnasse et fut un fondateur de la revue du même nom avec Paul Husson.
VIIIe Olympiade 1924-1928
Géo-Charles et Julie Gaucher. Editions du Volcan
à paraitre le 15 octobre 2024
VIII Olympiade
Avec VIIIe olympiade, Julie Gaucher réactualise le compte rendu poétique des Jeux de 1924
En juillet 1924, les épreuves d’athlétisme des Jeux Olympiques de Paris se déroulent dans l’enceinte du stade de Colombes. Les spectateurs sont nombreux et parmi eux figure Géo-Charles . Enthousiaste, il livrera un poème sur chacune des épreuves olympiques de 1924. Mais aussi sur les épreuves de Chamonix, qui se sont tenues quelques mois auparavant et seront enregistrées a posteriori comme les premiers Jeux d’hiver. VIIIeme Olympiade est une version rééditée et commentée par Julie Gaucher du recueil original de Geo-Charles Les Jeux Olympiques qui lui a valu le Prix Olympique de Littérature en 1924. Julie Gaucher s’emploie à recontextualiser l’œuvre dans son époque pour en souligner l’incroyable modernité. Ses notes viennent éclairer les références et les images choisies par le poète, afin de faciliter la réception des textes aux lecteurs du XXIe siècle.Elle y a ajouté un cahier central avec des photographies de l’époque qui illustre et compléte ses commentaires. L’enjeu est bien de faire entendre à nouveau une voix essentielle de la littérature à thématique olympique, et de rappeler l’histoire des concours d’art olympique dans le contexte de l’olympiade culturelle qui accompagne Paris 2024.
Les Jeux Olympiques de littérature
En retraçant le bref parcours de ces olympiades culturelles avec précision et humour, Louis Chevaillier offre un regard transversal sur l’histoire des Jeux. Chaque chapitre aborde un sport différent et revient sur des grandes figures de l’époque. Un boxeur français qui mord un Britannique, un nageur devenu mannequin pour sous-vêtements… Du casting pour Tarzan (un certain Johnny Weissmuller) aux épreuves antiques (parmi lesquelles un concours de flûte), l’essai est également traversé par des anecdotes réjouissantes. Aux côtés de ces remarques allègres, Louis Chevaillier met un point d’honneur à évoquer les fondements racistes et misogynes des Jeux olympiques modernes. Il rend compte de l’idéologie viriliste de Pierre de Coubertin et met en lumière différents événements, notamment des tournois de sport féminin, traités avec dédain, et des jeux instaurés par des syndicats de travailleurs, qui naissent en opposition aux Jeux olympiques officiels
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