
06 Juin Chahuts à Bordeaux du 6 au 14 juin

Informations pratiques
- Dates : du 6 au 14 juin 2025
- Lieu : Quartiers Saint-Michel et La Benauge, Bordeaux
- Accès : événements gratuits sur réservation
Il est des festivals qui ne se contentent pas d’occuper l’espace ; ils le révèlent. Du 6 au 14 juin 2025, Chahuts revient à Bordeaux avec la fougue et la fidélité qu’on lui connaît, pour une 34e édition où la parole, dans toutes ses formes — scénique, poétique, contestataire, chantée, murmurée — se fait souffle, éclat, et mémoire.
Ancré dans les quartiers populaires de Saint-Michel et de La Benauge, ce festival unique en son genre cultive l’art de l’inattendu et la chaleur du lien. Ici, pas de tapis rouge ni de barrières : l’art descend dans la rue, entre dans les halles, habite les places, envahit les cafés, s’invite même dans les salons. C’est une fête des voix, des corps, des idées. Un théâtre de l’intime à ciel ouvert.
Une programmation plurielle et vibrante
Avec 47 rendez-vous — dont 39 entièrement gratuits, Chahuts 2025 déroule un programme foisonnant, à la croisée du théâtre, de la danse, de la poésie, du conte, de la performance et de la musique. Parmi les œuvres les plus attendues :
Nuit de Lumière, un grand spectacle incandescent de la compagnie Karnavires, pour ouvrir la fête en beauté.
Playback FM VOL.2 de Valentin Dilas, qui interroge la cacophonie médiatique de notre époque.
La France, Empire de Nicolas Lambert, une plongée lucide dans les zones d’ombre de l’histoire coloniale.
Appartement témoin du collectif Les Aimants, qui réinvente les espaces domestiques comme lieux de théâtre.
Im deranged de Mina Kavani, un solo brûlant entre performance et déflagration intérieure.
La Bible du déboulonnement de Guy Régis Jr, qui interroge nos mémoires effacées.
Et bien d’autres encore : Mash-up production, Paloma Pradal, Silvia Gribaudi, Compagnie BurnOut, Mathilde Paillette…
Des artistes d’ici et d’ailleurs, des voix affirmées et des gestes nouveaux, pour une programmation qui ose penser, bousculer, rire, pleurer — et surtout, faire communauté.
Les causeries : des contrepoints vivants
Mais Chahuts ne serait pas Chahuts sans ses « causeries », ces rencontres où la pensée prend le temps, où l’on débat, où l’on doute, où l’on tisse. Cette année, les thématiques résonnent avec acuité :
Le soin et le récit, entre réparation et mirage ;
La mémoire coloniale, entre déboulonnement et transmission ;
Le corps et ses normes, entre libération proclamée et injonctions nouvelles ;
Le témoignage comme acte artistique, et non simple parole donnée ;
Et même un « Brunch mortel », pour parler de la mort sans tabou, mais avec chaleur.
Deux grands temps populaires ponctueront également le festival : le Jour de fête aux Capucins et la Fête de la Saint-Jean, où tout le monde, artistes comme voisins, est invité à célébrer l’été, la ville et la parole partagée.
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